Il m'arrive souvent d'avoir la sensation de sombrer dans la folie, même si je sais que pour les spécialistes dont je ne suis pas ce mot ne veut rien dire.
En ce moment je vide, je jette, et je trie. Mon appartement est dans un désordre sans nom. Ma vie ici n'a plus de sens, des visites et des invitations pour dire au revoir à des personnes sans importance, parce que, comme l'a fait observé Kheyliana hier, j'ai peur de déplaire et je ne sais pas dire non. (L'année prochaine j'apprends).
Je suis suspendue dans le néant et j'ai peur.
J'ai peur de tout, d'une façon générale, mais la peur s'apprivoise.
Mais en ce moment elle ressurgit. Des bruits m'ont réveillée, et levée à quatre heures j'ai commencé à ranger, me réservant pour une sieste ultérieure.
Des pensées : des serpents qui sortent du robinet, des monstres sous le lit, des menaces extérieures, dans ces cas-là je réalise à quel point j'ai peu avancé finalement. Adolescente, j'avais peur de sortir de chez moi. Aller au cinéma tous les lundis était un plaisir et une source de stress.
La seule peur que je ne ressens plus est celle des soirées, c'est curieux, d'ailleurs.
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5 commentaires:
Je ne sais pas si quelqu'un fait des fausses manip, si le blog beugue ou si j'ai un lecteur timide, mais dans le dernier cas, pas de souci, laissez un commentaire! Je ne porterais pas de jugement, je serais contente.
Oui, c'était moi ! J'ai eu une attaque de timidité, effectivement ; et comme j'ai vu la possibilité de le faire, j'ai effacé alors les deux commentaires que j'avais laissés sur ce blog !! Qu'est-ce que je disais dans le dernier ? Et bien, mes bêtises habituelles... et je me suis rendu compte qu'à part toi il y a sans doute d'autres lecteurs... En tout cas, c'était pour t'encourager, j'imagine que c'est un moment difficile pour toi que celui-ci du déménagement... J'avais écrit que si tu n'avais pas la peur des soirées c'était peut-être grâce au champagne : mais je viens de te lire ailleurs que tu essayes de finir les stocks de champagne qui restent chez toi : c'est très bien ! j'espère que ça t'aide en tout cas à ne pas avoir peur de tes peurs ! Bises
Non, les soirées, c'est une prise de conscience, plus l'habitude (trois par an). Avant je me prenais la tête pour m'habiller, me préparer, je me disais que j'allais avoir l'air cruche, gourde, moche, empotée.
Un jour j'ai eu la révélation, suite aux conseils d'une (accroche-toi) Philippine germanophone fille d'ambassadeur et super girlie orientale. Avec l'assurance d'une poupée barbie asiatique, elle m'a affirmé qu'il suffisait de très peu de choses : une robe, des chaussures, un sac (et éventuellement des accessoires) et les cheveux relevés (genre chignon banane, même fait maison).
Elle m'a traînée chez un couturier et lui a fait prendre mes mesures, et lui a expliqué les coupes, en anglais. J'étais sceptique. Quand je suis venue pour l'essayage, elle m'avait obligé à me maquiller, et m'a relevé les cheveux. Elle m'a obligé à mettre ses chaussures à talons, juste le temps de me regarder dans la glace. J'ai regardé, et j'ai vu une jeune femme en robe de soirée, très bien, très élégante, sauf qu'elle pouffait bêtement, en disant, non, non, je ne pourrais jamais porter ça, mais au fond de moi je n'en revenais pas : ça le faisait!!!
Résultat, comme les trois quarts des nanas ne s'habillent plus, comme au quotidien je suis super-cool (pantalon de toile +T-shirt), quand je vais en soirée avec mon uniforme, tout le monde vient me dire : "Waou!!!"
Il ne me reste plus qu'à prendre une coupe de champagne, un air décontracté, et attendre deux ou trois heures.
Attention :je ne m'habille pas toujours. Dans les soirées avec prof il ne faut pas. Enfin, on peut mais cela ne sert à rien. Un T-shirt avec des tâches de gras + birkenstock fait mieux (intello qui n'a pas le temps de s'intéresser aux détails matériels).
J'aime beaucoup ton ironie, dans ce commentaire et dans le billet suivant, Cartons, suite. C'est grâce à l'ironie qu'on peut continuer de vivre, au moins à un certain âge.
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